Bouquet d'anniversaire, trouvé devant mon portail
(photo ex-libris.over-blog.com)
Le vendredi onze novembre hier
J’ai fêté mon anniversaire
Le vendredi onze onze onze
Date qui ne reviendra onques
Avant un siècle ou bien cent ans
Comme c’est loin j’ai bien le temps
Onze onze onze ça affole
Millénaristes numérologues
Point de tombeaux tout grand ouverts
Et ni la porte des Enfers
Et dans les cieux nulle éclipse
Et pas non plus d’Apocalypse
Moi à onze heures onze
Le onze onze onze
Dans mon jardin j’ai recueilli
Les dernières roses épanies
Au pied de mon portail de bois
J’ai ramassé venant de toi
Un bouquet de lys et de roses
Qui ont embaumé toutes choses
Au téléphone tout près de moi
J’ai entendu de douces voix
Si lointaines et si familières
De la famille des amis chers
A la radio ils l’ont bien dit
Ils étaient tous en paradis
Ils étaient tous dessous la terre
Les combattants de la Grande Guerre
J’ai pensé à la saint Martin
Et au beau temps déjà lointain
Quand j’allais le soir dans les rues
Avec des lanternes ventrues
C’est un ami qui m’a offert
Ce beau présent que je préfère
Une lettre d’Henri de Régnier
L’admirateur de Mallarmé
Et dans la nuit vite venue
J’avais seulement un an de plus
Ce n’était pas une infortune
A la clarté de la pleine lune
Le 11 novembre 2011
Pleine lune visible à 99%, vendredi 11 novembre 2011
(Photo ex-libris.over-blog.com)